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20 octobre 2010

TAF, 20 octobre 2010, B-5274/2009 (d)

sic! 3/2011, p. 174 (rés.), « Swissdoor » ; motifs absolus d’exclusion, signe appartenant au domaine public, signe descriptif, anglais, Suisse, porte, cloison, besoin de libre disposition, besoin de libre disposition absolu ; art. 2 lit. a LPM.

Le fait qu’un signe soit inédit, inhabituel ou dans une langue étrangère n’exclut pas son caractère descriptif (c. 2.5). Les cloisons et les portes en verre de provenance suisse (classe 19) s’adressant aussi bien au spécialiste qu’au consommateur moyen, il convient d’examiner la force distinctive du signe « SWISSDOOR » avant tout du point de vue du consommateur moyen ; le besoin de libre disposition de ce signe s’examine quant à lui du point de vue des concurrents actuels et potentiels du recourant (c. 3.1-3.2). En lien avec des portes en verre de provenance suisse (classe 19), le signe « SWISSDOOR » (« Schweizerische Tür » [c. 4.1]) est clairement descriptif, est donc dépourvu de force distinctive et appartient au domaine public (art. 2 lit. a LPM) (c. 4.2). En lien avec des cloisons en verre de provenance suisse (classe 19), le signe « SWISSDOOR » appartient également au domaine public (art. 2 lit. a LPM), car il est courant d’intégrer des portes dans de telles cloisons (c. 4.3). En tout état de cause, en lien avec des cloisons en verre de provenance suisse (classe 19), le signe « SWISSDOOR », même s’il n’est pas élémentaire, est soumis à un besoin de libre disposition en faveur des concurrents actuels et potentiels de la recourante (c. 2.1 et 4.4). Peut rester ouverte la question de savoir si le besoin de libre disposition est absolu (c. 4.4).

28 juillet 2011

TAF, 28 juillet 2011, B-6246/2010 (d)

sic! 1/2012, p. 43 (rés.), « JumboLine » ; motifs absolus d’exclusion, signe appartenant au domaine public, signe descriptif, jumbo, line, porte, fenêtre, force distinctive, cas limite, égalité de traitement, décision étrangère ; art. 2 lit. a LPM.

Il faut examiner la force distinctive du signe « JumboLine » pour les fenêtres et portes revendiquées dans les classes 6 et 9 du point de vue du consommateur intéressé (c. 5.2). Le signe « JumboLine » se compose des termes « Jumbo » et « Line » (c. 6). Pour la majorité du public pertinent, le mot « Jumbo », indépendamment du contexte des éléphants ou des avions, désigne usuellement des produits de taille importante ou très importante (c. 6.2). Pour les portes et fenêtres revendiquées, la désignation « Jumbo » sera comprise au sens de « surdimensionné » ou « particulièrement grand ». Cette perception en tant qu’indication d’une qualité des produits revendiqués est telle que la désignation « Line », en lien avec le terme « Jumbo », s’impose comme dénomination d’une ligne de produits avec des portes et fenêtres particulièrement grandes et robustes. Dans le cas d’espèce, la majorité des acteurs du marché comprendra le signe « JumboLine » sans recours à la fantaisie au sens de « ligne de produits extra-grands » (c. 7.1). Le signe litigieux est donc dépourvu de force distinctive (c. 7.2). L’égalité de traitement ne peut être invoquée qu’en lien avec des marques dont l’enregistrement date de moins de huit ans (c. 8.1 et 8.2). Le cas d’espèce ne constituant pas un cas limite, c’est sans succès que la recourante fait référence à l’enregistrement de son signe à l’étranger (c. 9). Le recours est donc rejeté (c. 10).