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31 mars 2014

HG BE, 31 mars 2014, HG 12 44 (d)

sic! 11/2014, p. 701-702, Valmori ; enregistrement en faveur d'un utilisateur autorisé, marque d’agent, cession du droit à la marque ; art. 6septies CUP, art. 4 LPM, art. 53 LPM.

Selon le Message du Conseil fédéral, l’art. 4 LPM trouve application uniquement lorsque c’est l’utilisateur autorisé qui a enregistré la marque (c. 106). In casu, c’est le titulaire qui a enregistré la marque, avant de la transférer – dans le cadre d’une relation d’affaires – à l’utilisateur autorisé. Dans cette configuration, il ne se justifie pas d’accorder à la demanderesse la protection spéciale de l’art. 4 LPM en relation avec l’action en cession du droit à la marque de l’art. 53 LPM. Le titulaire était libre de déterminer la forme, les conditions et la durée des droits concédés à l’utilisateur autorisé (c. 108). Le recours est rejeté (c. 109). [AC]

08 janvier 2009

Handelsgericht BE, 8 janvier 2009, HG 08 31 (d)

sic! 10/2009, p. 717-720, « Verpasste Prozesshandlung » ; motifs absolus d'exclusion, signe contraire au droit en vigueur, droits de la personnalité, usurpation, risque de confusion, risque de tromperie, enregistrement en faveur d'un utilisateur autorisé, cession de créance, transfert de droits de propriété intellectuelle, action en radiation d'une marque, action en constatation de la nullité d'une marque, intérêt pour agir, usage de la marque ; art. 29 al. 2 CC, art. 167 CO, art. 2 lit. d LPM, art. 4 LPM, art. 52 LPM, art. 283 ss CPC/BE.

Les dispositions sur la cession de créance ne sont pas applicables au transfert de droits de propriété intellectuelle, car ces droits sont des droits absolus opposables à tous (c. II.1.e). L'action en radiation ou en constatation de la nullité d'une marque requiert un intérêt juridiquement protégé (art. 52 LPM), lequel ne doit pas répondre à des exigences élevées. Il suffit ainsi que le demandeur soit gêné dans ses activités économiques par la marque en question. Est par ailleurs considéré comme intérêt digne de protection l'intérêt général à ce que le registre soit épuré des marques qui ne remplissent plus les conditions de protection en raison du défaut de leur usage (c. II.2.c). Est nulle une marque portant atteinte aux droits de la personnalité d'un tiers, en particulier en cas d'usurpation du nom au sens de l'art. 29 al. 2 CC. Une telle usurpation doit être admise lorsqu'elle provoque un risque de confusion ou de tromperie ou lorsqu'elle est propre à induire le public en erreur sur l'existence d'une relation entre le porteur du nom et l'usurpateur. Une telle marque serait nulle dès lors qu'elle porte atteinte aux intérêts juridiquement protégés d'un tiers (c. III.2). L'enregistrement d'une marque en faveur d'un utilisateur autorisé (art. 4 LPM) n'est pas réservé aux seuls agents ou représentants, mais est en principe destiné à quiconque est autorisé à utiliser la marque d'un tiers (c. III.7).